Annoncé pour le 11 décembre 2025 sur HBO, le documentaire Wizkid: Long Live Lagos revient sur le parcours de la star nigériane et sur l’ascension fulgurante de l’Afrobeats. Un film qui suit Wizkid de Lagos à Londres et interroge la manière dont sa musique participe à changer le regard posé sur l’Afrique.
Retour à Lagos, là où tout a commencé
Le documentaire suit Wizkid à Surulere, son quartier d’enfance. On le voit revenir dans les lieux qui ont façonné sa musique, mais aussi sa manière de travailler. Le film ne cherche pas l’effet spectaculaire ; il montre plutôt un artiste qui avance, qui se remet en question et qui continue de s’inspirer de son environnement.
Présenté pour la première fois au Tribeca Festival, Long Live Lagos avait déjà retenu l’attention. On y découvre des images de travail en studio, des conversations avec son équipe, et plusieurs moments du quotidien. L’approche reste intimiste, ce qui permet de mieux comprendre comment Wizkid construit sa musique aujourd’hui.

Lagos, véritable fil conducteur du film
Lagos n’est pas qu’un décor. C’est la base, le moteur et, d’une certaine manière, le deuxième personnage du film. À travers les rues, les foules, les nuits agitées ou les atmosphères plus calmes, la ville apparaît comme une source d’énergie constante.
Le film insiste sur cette idée : Wizkid s’est développé dans cette ville. Et même s’il remplit désormais des stades à l’international, Lagos reste au centre de son identité. C’est ici qu’il puise son inspiration, et Long Live Lagos le rappelle à chaque image.
Au-delà de Wizkid : l’Afrobeats en pleine expansion
Le film rappelle que Wizkid n’a pas construit sa carrière seul. Il a été entouré de producteurs, chorégraphes, ingénieurs du son et équipes créatives qui ont tous contribué à la montée de l’Afrobeats. Cette mise en perspective est l’un des points forts du documentaire. Elle permet de comprendre l’évolution du genre : une musique qui s’organise et se professionnalise, en avançant avec ses propres codes.
C’est justement ce qui nous a intéressés à la rédaction. Le film montre un Afrobeats qui ne cherche pas la validation extérieure mais se définit lui-même. Il s’impose par sa créativité, son esthétique et sa capacité à toucher le monde entier.
Pourquoi ce film arrive au bon moment
L’Afrobeats est devenu un phénomène global. On entend ce son partout. Pourtant, on connaît encore peu les histoires qui l’ont façonné. Le documentaire comble ce manque. Il raconte un artiste et une époque. Il explore une ville, mais aussi une génération qui voit la musique comme un territoire d’expression et de liberté.

Le film marque aussi un tournant. Qu’une plateforme comme HBO s’empare de ce récit n’a rien d’anodin. Cela montre que l’Afrobeats n’est plus perçu comme un phénomène “venu d’ailleurs”, mais comme une voix qui compte dans l’industrie musicale. Une voix qui vient du continent, et qui s’impose sans se justifier. On ressort du visionnage avec l’impression d’avoir compris un peu mieux la ville, l’artiste et l’énergie qui les relie.
Pour les fans de Wizkid, c’est un retour aux sources. Pour les autres, c’est une bonne façon d’entrer dans son univers, et de se plonger dans sa musique.
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