Le 13 novembre 2024, le Parlement colombien a adopté une loi interdisant le mariage des mineurs de moins de 18 ans, abrogeant ainsi une disposition du Code civil de 1887 qui permettait le mariage dès 14 ans avec le consentement parental. Cette législation attend désormais la promulgation par le président Gustavo Petro pour entrer en vigueur.
Des statistiques alarmantes
En 2023, la Colombie a enregistré 114 mariages impliquant des mineurs, un chiffre qui reflète une réalité préoccupante. Selon l’UNICEF, en 2015, près de 28 % des femmes colombiennes étaient mariées avant l’âge de 18 ans, un phénomène lié à la pauvreté et au manque d’accès à l’éducation.
Après neuf tentatives infructueuses, le Sénat colombien a adopté à l’unanimité cette interdiction. Cette décision aligne la Colombie sur les normes internationales visant à protéger les droits des enfants et à éradiquer les pratiques préjudiciables.
Cette loi, portée par des figures politiques comme Clara López et Alexandra Vásquez, a reçu le soutien de l’ONU Femmes et d’organisations locales qui saluent une avancée majeure pour les droits des enfants.
Un exemple panafricain et mondial
Le mouvement pour interdire le mariage des enfants prend également de l’ampleur dans d’autres pays. Aux Philippines, notamment en Sierra Leone où en juin 2024, le Parlement de la Sierra Leone a adopté le « Prohibition of Child Marriage Bill 2024 », rendant illégal le mariage ou la cohabitation avec des personnes de moins de 18 ans. Les contrevenants s’exposent à une peine de 15 ans de prison ou à une lourde amende.