À 43 ans, Serena Williams, légende vivante du tennis, s’ouvre enfin sur un combat intime : celui pour retrouver son bien-être physique après les grossesses. Malgré une discipline exemplaire, une alimentation saine et un entraînement rigoureux, elle confie n’avoir jamais réussi à atteindre le poids souhaité, même après la naissance de sa première fille en 2017 et sa deuxième en 2023.

En avril 2025, Williams entame un traitement à base de GLP‑1 (agoniste du glucagon‑like peptide‑1) prescrit via la plateforme de télésanté Ro. Résultat : une perte de plus de 31 livres (soit plus de 14 kg), accompagnée d’une sensation de légèreté physique et mentale. Elle décrit ainsi cette étape : « Je me sens vraiment bien et en bonne santé. Je me sens légère physiquement et mentalement. »

Serena insiste sur le fait qu’elle n’a aucunement cherché un « raccourci ». Bien au contraire, elle a longuement étudié le traitement, pesé les avantages et les inconvénients, consulté son médecin, avant de s’engager. Elle met en garde contre les jugements hâtifs et souligne que ce choix n’enlève rien à la valeur du travail ou de l’effort mais vient en complément lorsque les méthodes traditionnelles n’y suffisent plus.

Toujours animée par une volonté d’honnêteté, Serena fait preuve d’une rare transparence, notamment à l’adresse de ses deux filles : « Ce qui compte pour moi, c’est la transparence », déclare-t-elle.

Elle tient à ce que leur relation soit bâtie dans la confiance et la vérité. Elle souligne aussi les précautions à prendre quant à l’usage de ces médicaments, notamment sur leurs effets secondaires potentiels.

Certaines voix ont exprimé leur désarroi. Elles y voient une promotion de solutions médicamenteuses pour atteindre des normes physiques, surtout lorsqu’elles émanent d’une icône du sport qui incarne la force et l’ambition. Cet écho met en lumière la tension entre émancipation féminine et pression sociale, sur fond de culture de l’apparence. Mais pour Serena, ce récit est essentiel : elle refuse que les GLP‑1 soient considérés comme un privilège ou un raccourci. Elle affirme au contraire que « prendre soin de soi » peut aussi signifier savoir demander et accepter de l’aide.

Serena Williams redéfinit la norme en brisant le mythe du corps invincible : même les championnes rencontrent des limites, notamment après la maternité. Son témoignage met en lumière des enjeux de santé publique, en posant la question de l’accès équitable aux traitements comme les GLP-1. En choisissant la transparence, elle offre aux femmes un récit d’empowerment : accepter ses vulnérabilités et demander de l’aide peut être un acte de courage. Enfin, son lien avec la start-up Ro soulève un débat éthique, mais Serena se positionne avant tout pour lever les tabous autour de ces médicaments plutôt que pour les promouvoir.

En 2025, Serena Williams offre à son public bien plus qu’un reflet esthétique : elle partage une leçon d’humilité, de lucidité et de maternité. À travers son témoignage, elle réconcilie la force physique avec la vulnérabilité, et rappelle que le véritable progrès, qu’il soit sportif ou personnel, peut passer par des décisions profondément réfléchies.

Cet épisode de sa vie devient un acte de féminisme doux, un message inspirant pour toutes les femmes qui, face à leurs propres résistances, ont le droit d’aspirer à se sentir bien, dans leur corps et dans leur esprit.