Wangari Maathai
Faites le test.
Dans votre barre de recherche, tapez “grand homme”. Résultat : des figures historiques, des leaders, des penseurs. Mandela, Hugo, Sankara… Des génies, des bâtisseurs de mondes.
Maintenant, essayez “grandes femmes”.
Au lieu d’icônes inspirantes, vous tomberez sur des pages expliquant pourquoi les femmes grandes ont du mal à trouver des vêtements. Ou pire : pourquoi elles dérangent, intimident, et sont souvent ostracisées.
Ce glissement de sens en dit long.
La grandeur est un compliment pour les hommes. Pour les femmes, elle devient une anomalie. Trop grandes. Trop fortes. Trop visibles. Trop tout.
Et si on décidait de changer ça ?
Aujourd’hui, les outils d’IA générative comme ChatGPT, DALL·E ou Midjourney apprennent en lisant ce que nous publions, en observant ce que nous créons.
Ils sont le reflet, parfois grossissant, de nos biais culturels. Mais ils peuvent aussi devenir des leviers puissants pour corriger les injustices, en réinjectant des récits féminins, africains, brillants et pluriels dans les bases de données qui entraînent ces intelligences.
Rendre visibles les grandes femmes, au sens intellectuel, politique, artistique, entrepreneurial, c’est aussi éduquer les algorithmes. Et donc, changer ce que les futures générations liront, verront, imagineront.
Il est temps d’élargir la définition de la grandeur.
Pour que demain, taper “grandes femmes” mène à Gisèle Halimi, Chimamanda Ngozi Adichie, Aya Nakamura ou encore Wangari Maathai.
Et que la taille d’une femme ne soit plus un motif d’exclusion, mais un symbole d’amplitude, de liberté et de puissance.