Un 21 mars 2025 gravé dans l’Histoire
Ce jour-là, la Namibie ne tourne pas simplement une page politique. Elle ouvre un livre neuf. Pour la première fois de son histoire, une femme prête serment à la tête du pays : Netumbo Nandi-Ndaitwah, militante, diplomate, combattante de la première heure pour l’indépendance.
Une femme qui n’a pas hérité le pouvoir : elle l’a conquis, construit, incarné, pierre après pierre, mandat après mandat.
Et dans ce souffle nouveau, il y a bien plus qu’un changement de présidence. Il y a la promesse d’une nouvelle grammaire du leadership africain, une réinvention du pouvoir par la force douce de la lucidité, de la stabilité et de la vision.
Netumbo Nandi-Ndaitwah est entrée dans l’Histoire non pas comme une “exception” mais comme la preuve que la compétence et la rigueur féminine sont des forces de gouvernance.
À peine investie, elle annonce ses priorités : diversifier l’économie, créer des emplois, réduire les inégalités, renforcer la transparence publique. Son style tranche avec les manières verticales de l’ancien monde : il est inclusif, tourné vers la jeunesse, attentif à la durabilité.
Ce n’est pas un hasard si, sous son impulsion, la Namibie est aussi devenue le premier pays africain à rembourser intégralement une euro-obligation de 750 millions $ en une seule journée.
Ce geste économique, historique pour le pays, illustre l’un des principes fondamentaux du leadership féminin : ne pas promettre, mais assainir ; ne pas briller, mais bâtir.

Quand une femme gouverne, la gouvernance respire
Mettre une femme à la tête d’un État, ce n’est pas un geste symbolique : c’est un changement de culture. Les études le montrent : les gouvernements dirigés par des femmes tendent à investir davantage dans la santé, l’éducation, l’environnement, et à réduire les inégalités.
Mais au-delà des chiffres, c’est une question d’énergie politique.
Les femmes gouvernent autrement : avec empathie mais fermeté, avec pragmatisme mais intuition. Elles sont moins fascinées par le pouvoir que par la transformation réelle.
En Namibie, ce changement d’incarnation commence déjà à se traduire : le gouvernement prépare la gratuité de l’université dès 2026, et une série de réformes structurelles visent à renforcer la transparence économique. C’est une démonstration concrète : quand les femmes accèdent au pouvoir, elles ne remplacent pas, elles réparent, régénèrent et réinventent.
Une onde continentale
Ce moment namibien dépasse ses frontières. Il parle à toutes les femmes africaines, entrepreneuses, militantes, journalistes, artistes, dirigeantes, qui refusent d’attendre une permission pour exister pleinement. Il parle aussi aux jeunes filles qui, quelque part à Dakar, Abidjan ou Nairobi, regardent une présidente à la télévision et se disent : “Pourquoi pas moi ?”
Dans un continent souvent jugé par son instabilité politique, la stabilité féminine devient un atout stratégique. Les femmes apportent une temporalité longue, une conscience du vivant, une diplomatie intérieure que le monde moderne réclame plus que jamais.
Être femme de pouvoir, c’est souvent devoir prouver deux fois, parler trois fois plus fort, et rester debout quand tout vacille.
Mais c’est aussi inventer une autre forme de puissance : celle du soin, de la clarté et de la souveraineté intérieure.
La page à écrire
La Namibie n’a pas simplement élu une femme : elle a élu un futur.
Un futur qui dit : la compétence n’a pas de genre, la vision n’a pas de sexe, la dignité n’a pas de frontière.
Et si l’Afrique, ce continent du renouveau, était aussi celui où la gouvernance au féminin devient la norme ?
Netumbo Nandi-Ndaitwah n’est pas seulement la présidente d’un pays. Elle est la preuve vivante qu’une femme au pouvoir ne prend pas la lumière, elle l’allume pour toutes les autres.