New York, 5 mai 2025. Le Met Gala a une nouvelle fois réuni l’élite mondiale de la mode, des arts et du divertissement, dans une symphonie de tissus précieux, de silhouettes sculpturales et de références culturelles profondes. Placée sous le thème “Superfine: Tailoring Black Style”, l’édition 2025 célébrait le dandysme noir comme langage esthétique, politique et identitaire. Plus qu’un simple dress code, la consigne “Tailored for You” invitait chaque invité à revêtir une part de son histoire, taillée sur mesure.

L’exposition du Costume Institute qui accompagne cette édition s’inspire des travaux de l’autrice et universitaire Monica L. Miller (Slaves to Fashion) et explore le dandysme noir comme art de résistance. Ce style, né dans un contexte d’oppression raciale, érige l’élégance en déclaration de puissance, de liberté et de fierté. Des icônes comme Miles Davis, Selika Lazevski ou encore Josephine Baker ont été subtilement évoquées à travers les looks du tapis rouge.

Parmi les nombreux moments marquants de la soirée :

• Zendaya, dans un tailleur immaculé signé Louis Vuitton, coiffée d’un chapeau souple, évoquait l’élégance androgyne et intemporelle de Bianca Jagger.
• Rihanna a ému en confirmant sa grossesse dans une robe costume Marc Jacobs, alliant maternité et tailoring masculin.
• Diana Ross, légende vivante, a marqué son grand retour au Met Gala drapée dans une cape argentée brodée des noms de ses descendants, dans une célébration poétique de la transmission.
• Colman Domingo, co-président de l’événement, portait une cape bleue impériale signée Valentino, rendant hommage à l’icône André Leon Talley.
• Doja Cat réinterprétait le zoot suit des années 1980 avec une audace contemporaine, tandis que Janelle Monáe s’affichait en deux tons cubistes, façon sculpture textile.

L’édition 2025 s’est également distinguée par une présence remarquable de créateurs africains, confirmant leur influence croissante sur la scène mondiale. Le tapis rouge s’est transformé en vitrine de l’excellence panafricaine du tailoring :

• Savannah James a subjugué en Hanifa, marque américaine d’origine congolaise connue pour ses coupes futuristes et sensuelles.
• La chanteuse Tyla, lauréate d’un Grammy, a illuminé les flashs en Tolu Coker, créatrice nigériane-britannique au style radical et engagé.
• Dr Precious Moloi Motsepe, figure de proue de la mode africaine, portait une création du Sud-Africain David Tlale, somptueuse et structurée.
• Tems et Burna Boy incarnaient chacun à leur manière le chic absolu selon Ozwald Boateng, pionnier du costume africain revisité à la britannique.
• Kendall Jenner, muse globale, a surpris dans une silhouette sculpturale de la créatrice Torishéju Dumi, entre art tribal et couture futuriste.
• Diana Ross a brillé dans une robe signée Eleven Sixteen, jeune maison nigériane à l’esthétique divine.
• Jonathan Owens a opté pour un costume épuré de Deji & Kola, tandis que Brian Tyree Henry s’est démarqué en Orange Culture, avec une fluidité textile qui brouille les genres.
• Enfin, Ndey Buri a sublimé l’élégance sénégalaise dans une robe conçue en collaboration entre Jeyna Mandaa et les bijoux ASYM & CO.

Un véritable hommage au continent africain, reflet de son génie créatif et de sa capacité à réinventer les codes du luxe.

Une scène internationale haute couture

Cette édition du Met Gala a vu émerger une pluralité de voix, de cultures et de représentations :

• Lisa (BLACKPINK) a fait une entrée fracassante, fusionnant pop coréenne et couture.
• Shah Rukh Khan a marqué l’histoire comme premier acteur de Bollywood sur les marches du Met, dans un hommage à la richesse textile de l’Inde.

Un record de générosité

Côté philanthropie, le Met Gala 2025 a battu tous les records : plus de 31 millions de dollars récoltés pour soutenir les projets du Costume Institute. Un chiffre à la hauteur de l’impact de cette édition, qui a su allier art, mémoire et modernité.

Le Met Gala 2025 restera comme une déclaration puissante : la mode est un langage, et lorsqu’elle célèbre les racines, les récits et les résistances, elle devient un manifeste. Tailoré pour l’histoire, cousu d’émotions, et plus vivant que jamais.