Faut-il vraiment se lancer dans une série de nouvelles résolutions, alors que 2025 s’installe juste ? Sommes-nous véritablement capables de changer, ou ces listes ambitieuses sont-elles illusoires ?
Chaque année, tout le monde se lancent dans une longue liste de bonnes résolutions : se mettre à la course à pied, arrêter la cigarette, l’alcool, gagner plus d’argent… L’année 2025 sera-t-elle celle du renouveau ? D’après le Baromètre Sport-Santé FFEPGV x IPSOS (France), qui liste les résolutions les plus populaires, 34 % souhaitent pratiquer une activité physique ou sportive régulière, 23 % se promettent de passer plus de temps avec leur famille, 23 % veulent se réserver de vrais moments de détente, 22 % veulent privilégier un meilleur sommeil… et ce n’est pas tout : alimentation, alcool, écrans, tout y passe pour être la meilleure version de soi-même…
« Perte de temps inutile »
Ce même sondage avance que près de trois personnes sur cinq (59 %) ont réussi à tenir au moins une de leurs bonnes résolutions prises l’an dernier. Un chiffre positif qui ne convainc pas tout le monde. D’après plusieurs études, les bonnes résolutions seraient inutiles, voire contre-productives. En 2023, la chercheuse d’Harvard Lisa Lahey contredisait le bien-fondé de cette tradition qui date de l’époque romaine. « Les gens cultivent cette croyance selon laquelle on peut changer rapidement. C’est juste totalement inexact. On doit se donner de l’espace pour cela », explique la chercheuse dans son livre « Immunity to change ».
Changer d’angle d’attaque en 3 étapes
Cette « perte d’énergie » opère parce que l’on n’appréhende pas ces objectifs de la bonne manière. Souvent, ils sont bien trop imposants pour être tenus, ou ne correspondent pas à nos valeurs ou aux innombrables habitudes déjà ancrées dans notre quotidien. C’est la théorie de la psychologue Susan Weinschenk, qui explique son point de vue dans un article de « Psychology Today ». D’après elle, se fixer des deadlines et des objectifs trop importants sans aucune méthodologie est inutile. Il suffit de trois étapes pour y parvenir.
Il est crucial d’après Susan Weinschenk de choisir un objectif réaliste, donc petit. « Faire plus d’exercice n’est pas un petit objectif. Manger plus sainement non plus. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les résolutions du Nouvel An ne fonctionnent pas », commence-t-elle. « Au lieu de vouloir “faire plus d’exercice”, choisissez “marcher 1/3 de plus que d’habitude” », conseille-t-elle.
Il est aussi primordial de lier la nouvelle action à une habitude antérieure. « Identifiez une habitude que vous avez déjà et qui est bien établie. Par exemple, si vous faites déjà une marche rapide trois fois par semaine, ajoutez dix minutes supplémentaires à la marche existante pour lier la nouvelle habitude à une habitude existante. »
Respecter ses valeurs et sa personnalité
Inutile de se fixer des objectifs difficiles, et irréalisables. Il faut que ceux-ci soient simples à réaliser, « au moins pendant la première semaine ». La psychologue insiste sur un autre point : chaque personne a une histoire et une personnalité propre. Et nos actions, nos choix, sont guidés inconsciemment par notre personnalité et nos valeurs. Pour changer radicalement un mode de vie, elle recommande de s’essayer à la réécriture de sa propre histoire. En fait, il suffit de se mettre dans l’état d’esprit qui laissera entrer le changement : et cela peut prendre du temps, alors ne soyez pas trop dur·es avec vous-mêmes !