Les Galeries Lafayette Haussmann Paris et le Musée de l'Homme : La rencontre de l’art et du wax, une histoire de culture et de transmission

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Les Galeries Lafayette Haussmann Paris et le Musée de l’Homme : La rencontre de l’art et du wax, une histoire de culture et de transmission

17/02/2025

L’exposition Wax, présentée au Musée de l’Homme du 5 février au 7 septembre 2025, permet aux visiteurs de découvrir l’histoire et l’évolution de ce tissu emblématique du continent africain. Célébrant son histoire et ses influences culturelles, l’exposition explore la richesse des motifs et des couleurs du wax, un tissu qui a traversé les frontières et les époques. Aux Galeries Lafayette Haussmann Paris , une scénographie inspirée de cette exposition permet au public de s’immerger dans l’univers du wax du 7 février au 3 mars, offrant un clin d’œil à l’exposition présentée au musée.

Dans ce cadre exceptionnel, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Thandiwe Muriu, l’une des artistes de l’exposition Wax, pour discuter de son travail, de ses inspirations et de son lien avec ce tissu iconique. Artiste kenyane engagée, Thandiwe nous partage sa vision unique de la culture, de l’identité et de la place du wax dans son art.

©️Thandiwe Muriu © MNHN – A. Iatzoura

L’entretien

Thandiwe, votre travail mélange culture et identité à travers la photographie. Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir ce médium pour exprimer vos idées ?

J’ai toujours été attirée par la photographie. Mon père m’a initiée à l’appareil photo, et je ne l’ai jamais reposé. Mon parcours artistique a commencé avec la photographie, et c’est un médium que j’ai continué à utiliser au fil des années, même en expérimentant de nouvelles formes d’expression.

L’exposition Wax est présentée au Musée de l’Homme, et les Galeries Lafayette Haussmann à Paris proposent une scénographie qui fait écho à cette exposition. Que signifie pour vous cette association avec ces deux institutions prestigieuses ?

C’est un honneur d’être associée au Musée de l’Homme et aux Galeries Lafayette Haussmann, deux institutions qui ont une longue histoire dans la promotion des échanges culturels à travers les arts. C’est une opportunité incroyable pour moi de diffuser mon message artistique grâce à la plateforme qu’ils ont créée. Être associée à ces deux institutions prestigieuses est très important pour moi, car cela renforce l’idée que l’union de plusieurs forces peut donner naissance à quelque chose de beau et de puissant. Cela contribue aussi à partager le message de Camo et l’importance du travail collectif. Il y a un proverbe africain qui dit : « Si tu veux aller vite, marche seul. Si tu veux aller loin, marchons ensemble. »

L’exposition Wax met en avant la transmission culturelle. En tant qu’artiste, quel rôle attribuez-vous à la transmission dans votre travail et dans l’art en général ?

Je suis une citoyenne du monde, et mon art est le fruit de nombreuses influences, issues à la fois de mon environnement immédiat et de mon ouverture au monde. La transmission joue un rôle essentiel dans mon travail, car je suis le produit des personnes qui m’entourent, et mon œuvre est le reflet de ces multiples influences qui façonnent ce que nous sommes en tant qu’individus.

Les Galeries Lafayette, avec leur renommée internationale, sont un lieu de convergence culturelle et de créativité. Que signifie pour vous le fait d’associer votre art à un espace aussi emblématique ?

C’est un honneur d’être associée aux Galeries Lafayette Haussmann. C’est un lieu où se rencontrent créativité et cultures diverses, ce qui est précisément au cœur de mon travail. Collaborer avec eux pour diffuser ces valeurs communes est une véritable opportunité.

Le wax est un tissu aux significations multiples. Quel rôle joue-t-il dans votre travail, à la fois personnellement et artistiquement ?

Le wax est pour moi une toile qui me permet d’exprimer un commentaire social. C’est à travers lui que je commence à poser mes questions sur la condition féminine et à partager le voyage de la féminité avec mon public. C’est un puissant moyen d’expression pour les femmes, qui l’utilisent souvent à travers leurs vêtements, et je m’approprie cette forme d’expression pour l’intégrer dans mon travail artistique. J’utilise le tissu pour fondre mes sujets dans leur décor, afin de parler du travail invisible des femmes, un labeur essentiel qui renforce nos communautés.

Les Galeries Lafayette ont toujours été un lieu où la mode, l’art et la culture se rencontrent. Pensez-vous que ce type de collaboration contribue à une meilleure reconnaissance des artistes africains sur la scène internationale ?

Oui, les Galeries Lafayette sont une marque mondialement connue, et leur collaboration avec des artistes africains amplifie notre voix et donne une plus grande visibilité à notre travail. Ce type de partenariat est essentiel pour faire rayonner l’art et le savoir-faire exceptionnels qui viennent de notre continent.

Quels sont vos futurs projets et ambitions ? Y a-t-il des projets à venir que vous souhaiteriez partager avec nous ?

J’aimerais continuer à explorer et expérimenter l’histoire textile de l’Afrique, et plus particulièrement celle du Kenya, en utilisant le textile comme un outil de changement. En mars 2025, je participerai à une exposition collective à la galerie Perrotin à Paris, organisée par Pharrell Williams.