Et si le tissu devenait manifeste ? Si un imprimé portait en lui la mémoire des femmes et le souffle du futur ?
Avec “Icons Last Forever”, la nouvelle campagne coup-de-poing signée VLISCO, l’imprimé devient déclaration, archive vivante et acte de transmission.
Le 2 juillet 2025, la maison néerlandaise VLISCO, fondée en 1846, dévoile une campagne à la fois patrimoniale et visionnaire. Trois collections pour écrire l’histoire au présent :
- Icons : les imprimés mythiques, portés par nos mères, figés dans les portraits de Seydou Keïta, ressuscités comme trésors culturels.
- Revival : les archives revisitées, dialogues entre passé glorieux et présent en quête de sens, pour une génération en mouvement.
- Hommage : les créations nouvelles du Studio VLISCO, audacieuses, racées, contemporaines — comme un pont vers demain.
Le tout mis en lumière dans un univers visuel aussi vibrant qu’intemporel. Ici, chaque motif devient miroir de notre puissance.
Pour incarner ce manifeste textile, VLISCO a choisi une femme qui est elle-même un symbole : Muriel Blanche, actrice, entrepreneure et voix puissante du continent.
Plus qu’une égérie, une incarnation.
« Vlisco, c’est l’élégance de celles qui nous ont élevées. C’est une force qu’on porte au quotidien, sans toujours la nommer. » – Muriel Blanche
Nourrie de ses racines, Muriel devient dans cette campagne l’icône du lien, le fil tissé entre générations. Elle y figure non seulement comme muse, mais comme mémoire vivante, en prise directe avec ce que signifie représenter, hériter et transmettre.
À l’heure où l’image s’impose, où la notoriété s’épuise, que reste-t-il d’une vraie icône ? Rencontre avec Muriel Blanche, pour qui l’élégance ne va jamais sans essence.
1. Muriel, qu’est-ce qu’un héritage aujourd’hui ?
Pour moi, l’héritage, ce n’est pas toujours ce qu’on reçoit de matériel, mais ce qui sème en nous une passion, une vision, un rêve. Mon héritage à moi, il a commencé dans mon village Bandja, à l’époque où on n’avait même pas la télévision. C’est ma grande sœur Gislaine MANGOUA KAMCHEU, qui en était le messager. Elle était scolarisée en ville et venait pendant les vacances au village. Pendant ces moments en famille, elle nous racontait tout ce qu’elle avait vu : les clips des artistes, les films, les grandes lumières de là-bas… Elle nous faisait voyager sans écran, juste avec ses mots. Elle était passionnée de musique, écrivait des chansons, inventait des scénarios. Moi, je passais mon temps à fouiller dans ses cahiers, à essayer de chanter ses textes ou de jouer ses personnages. C’est comme ça que j’ai découvert le pouvoir de l’imaginaire et que mon amour pour le cinéma est né. Aujourd’hui, je considère cet héritage comme l’étincelle fondatrice. Dans mon style, dans ma manière d’incarner un rôle ou même de m’exprimer en public, il y a toujours un peu d’elle, de cette flamme qu’elle semait dans notre quotidien. Elle m’a transmis l’envie de raconter, de rêver et de créer, et c’est ce feu-là que je veux à mon tour transmettre.
2. Être une icône, est-ce un titre ou une posture ?
Je dirais que c’est d’abord un appel. Ensuite, oui, c’est une responsabilité. On ne choisit pas de devenir une icône. C’est la communauté qui te donne ce statut, parfois bien avant que tu t’en sentes digne. Mais une fois qu’elle te le confie, tu dois en faire quelque chose de vrai et de juste. Être une icône, ce n’est pas seulement être admirée. C’est être regardée de très près. On observe tes choix, tes silences, tes faux pas. Et moi, je n’ai jamais voulu tricher. Je ne suis pas parfaite, mais je suis sincère. Je pense souvent à mes abonnés, à cette petite fille qui me regarde sur TikTok et qui rêve d’être actrice, ou à cette femme dans l’ombre qui me voit comme une sœur. Pour elles, je me dois d’être forte… et vulnérable aussi. Parce que l’icône n’est pas une statue : c’est une femme debout, avec des cicatrices et des luttes.
3. Comment résistes-tu à la dictature de l’image ?
Je résiste en me souvenant d’où je viens. Et en regardant qui je suis quand personne ne me regarde. Aujourd’hui, on vit dans une époque où tout est “mise en scène”, où il faut être parfaite, souriante, filtrée. Mais moi, je viens d’un monde où il fallait être, pas juste paraître. On n’avait pas d’image à soigner, juste une dignité à garder. Ce que les gens voient de moi, c’est une partie seulement : les tapis rouges, les contrats, les plateaux télé. Mais ma vérité, c’est aussi la jeune fille qui s’inquiétait pour sa grande sœur malade, c’est la maman, la sœur, la croyante que je suis. Je reste fidèle à moi-même en gardant ma famille au cœur de tout. Je sais pouvoir compter sur chaque membre de cette famille qui connaît toutes mes failles, qui m’a vue tomber, douter, recommencer. Ils savent toujours me rappeler que ce que je vaux dépasse ce que je montre.
Avec Icons Last Forever, VLISCO signe bien plus qu’une campagne mode.
C’est un cri doux mais radical : celui de femmes qui savent d’où elles viennent, et qui n’ont pas peur de le montrer.
Pour prolonger cette immersion, découvrez des visuels de campagne, vibrants, puissants, intergénérationnels, où l’on voit Muriel et d’autres femmes d’exception porter l’héritage textile comme on porte une armure ou un poème.
