Dans un climat de vives tensions en Gambie, un projet de loi controversé fait actuellement l’objet de débats houleux au Parlement. Celui-ci vise à légaliser à nouveau l’excision, une pratique qui avait été interdite dans le pays en 2015. Cette proposition suscite une indignation croissante de la part des organisations locales et internationales de défense des droits des femmes.
Réintroduction de l’excision : un débat qui divise
La réintroduction de l’excision en Gambie soulève de profondes inquiétudes quant à ses répercussions sur la santé et le bien-être des femmes. Selon l’UNICEF, plus de 76% des Gambiennes ont subi une forme de mutilation génitale, et cette pratique concerne plus de 200 millions de femmes et de filles à l’échelle mondiale, d’après l’OMS. Bien que justifiée par la tradition et la religion, l’excision comporte des risques graves pour la santé, tels que des infections, des complications lors de l’accouchement, voire même la mort.
Sensibilisation et éducation : des outils cruciaux
Chaque année, plus de 3 millions de filles risquent d’être mutilées, souvent sans pouvoir exprimer leur volonté ou leur consentement. Il est essentiel de rappeler que l’excision constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des femmes et des filles. Toutefois, il est également crucial de ne pas porter de jugement sur celles qui font ce choix de manière libre. En revanche, il est impératif de poursuivre les efforts de sensibilisation et d’éducation, en fournissant des numéros d’aide, des cellules de crise et un soutien psychologique aux personnes concernées.
Conclusion : oser ouvrir les conversations qui gênent
En Gambie, comme partout ailleurs dans le monde, il est temps d’ouvrir les conversations difficiles sur l’excision et de s’engager résolument à mettre fin à cette pratique archaïque et dégradante. Pour ELLES, pour leur santé, pour leur dignité, engageons-nous ensemble dans cette lutte pour les droits des femmes.