Septembre n’est jamais anodin.
Il porte ce parfum de recommencement, entre nostalgie des vacances et urgence de la reprise. Mais cette année, plus que jamais, ce mois m’interpelle. Parce que nous vivons dans un monde ébranlé par les crises, les conflits, les incertitudes. Parce qu’au cœur de l’Afrique comme ailleurs, la rentrée ne peut plus se réduire à une simple liste de choses à faire. Elle doit devenir un manifeste : choisir la paix comme un luxe vital.
J’écris ces lignes, consciente des fractures sociales et politiques qui traversent nos sociétés, mais aussi en femme, sensible aux blessures invisibles que nous portons. Dans nos bureaux, nos foyers, nos écoles, nos rues : le silence autour de la santé mentale est encore assourdissant. Or, sans équilibre intérieur, aucune renaissance n’est possible.
Il est temps de dire les choses clairement : prendre soin de son esprit n’est pas une faiblesse, c’est une force.
C’est la condition pour bâtir des communautés résilientes, des familles apaisées, des générations capables de rêver autrement.
Ce mois de septembre, je nous invite à réinventer nos rentrées. À transformer l’agitation en respiration. À ne pas courir après le temps mais à lui donner du sens. À écouter nos murmures intérieurs, ces voix fragiles qui demandent simplement : fais une pause, prends soin de toi, protège ta paix.
Car oui, la paix commence par soi. Et en la cultivant en nous, nous donnons déjà le ton d’une Afrique plus forte, plus digne, plus libre.