Le choking, ou asphyxie érotique, est une pratique sexuelle qui gagne en popularité, notamment chez les jeunes adultes. Si cette tendance suscite la curiosité de nombreux couples, elle comporte cependant des risques graves lorsqu’elle n’est pas maîtrisée. Que faut-il savoir avant de s’y adonner ?
Une tendance en plein essor
Autrefois considérée comme marginale, cette pratique s’est démocratisée ces dernières années, notamment chez les 18-35 ans. Une étude réalisée en Australie révèle qu’un jeune adulte sur deux a déjà expérimenté le choking au cours d’un rapport sexuel. Ce sont majoritairement des femmes qui déclarent avoir été étranglées par leur partenaire, soulevant des questions sur les dynamiques de pouvoir au sein des relations hétérosexuelles.
Portée par la culture populaire et amplifiée par les réseaux sociaux, cette tendance s’installe peu à peu dans les pratiques intimes. Pourtant, elle n’est pas sans danger, et les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme.
Des risques à ne pas sous-estimer
Loin d’être anodine, l’asphyxie érotique présente des risques bien réels. La pression exercée sur le cou peut provoquer des lésions aux vaisseaux sanguins, au larynx ou à la trachée, perturbant ainsi la respiration et la circulation sanguine. En moins de dix secondes, une perte de conscience peut survenir, avec des conséquences irréversibles telles que des dommages cérébraux. Dans les cas les plus graves, cette pratique peut entraîner la mort.
Même lorsqu’elle est pratiquée de manière légère, le choking n’est jamais totalement sûr. Les traumatismes physiques ne sont pas les seuls dangers : cette expérience peut également engendrer des séquelles psychologiques durables.
Comment réduire les risques ?
Pour minimiser les dangers, il est essentiel de communiquer avec son partenaire avant et pendant l’acte. Il convient de définir des limites claires et de convenir d’un mot de sécurité pour stopper immédiatement en cas de malaise. Il est également recommandé d’éviter toute pression directe sur la trachée et de privilégier une légère compression des côtés du cou, où se trouvent les artères carotides.
Enfin, il ne faut jamais pratiquer le choking sous l’emprise de l’alcool ou de drogues, qui altèrent la perception et ralentissent les réflexes. En cas de doute, mieux vaut s’abstenir pour préserver sa santé et celle de son partenaire.
Si cette pratique séduit de plus en plus de jeunes adultes, elle doit être abordée avec prudence. La clé réside dans la communication, le consentement et la connaissance des risques pour que le plaisir ne se transforme pas en drame.