Quand Rihanna, star mondiale et businesswoman milliardaire, a révélé qu’elle ne voulait pas de nounou à la naissance de son fils, le monde a retenu son souffle. Car dans les cercles du luxe, du pouvoir et des tapis rouges, l’idée d’une mère, surtout une femme noire, qui élève elle-même ses enfants, sans aide permanente, semble presque inconcevable. Et pourtant.
Cette déclaration, simple mais puissante, résonne comme un manifeste maternel. Une volonté d’incarner une autre forme de féminité, plus incarnée, plus présente, plus connectée. Mais Rihanna n’est pas seule.Dans les coulisses de la célébrité, d’autres femmes noires, stars internationales, ont fait le choix radical de s’occuper personnellement de leurs enfants, refusant d’en déléguer la charge quotidienne à une nounou. Et ce, malgré les agendas surchargés, les tournées, les obligations, les pressions.
Alicia Keys
Chanteuse, activiste, mère de deux garçons. Alicia Keys a plusieurs fois affirmé vouloir organiser sa vie autour de sa famille. « Mes enfants ne sont pas un détail dans ma vie, ce sont mes piliers », dit-elle. Pas de nounou permanente, mais un équilibre personnel farouchement protégé.
Viola Davis
Oscar, Emmy, Tony. Et une maternité affirmée. Viola Davis, qui a grandi dans la pauvreté, ne veut pas que sa fille grandisse sans lien direct avec elle. « Je ne voulais pas d’une autre femme qui connaisse mieux ma fille que moi », a-t-elle confié dans une interview bouleversante. Sa maternité est une reconquête.
Jada Pinkett Smith
Avec son mari Will Smith, Jada a fait le choix de l’école à la maison et d’un accompagnement intensif pour leurs enfants, Jaden et Willow. Pas de nounou omniprésente, mais un engagement parental profond : « Nous voulions les préparer à être libres. »
Refuser une nounou n’est pas seulement une question logistique. Pour beaucoup de femmes noires, c’est un choix politique. Une manière de rompre avec l’histoire coloniale et esclavagiste où les femmes noires étaient souvent contraintes d’élever les enfants des autres au détriment des leurs.
C’est aussi une manière de reprendre possession de l’expérience maternelle, souvent volée, négligée ou invisibilisée. De dire que la maternité, pour une femme noire, peut être douce, désirée, choisie et vécue à la première personne.
Sur notre continent, cette question fait écho. Dans les classes moyennes et aisées, la nounou est souvent considérée comme indispensable. Mais de plus en plus de mères africaines, notamment parmi la nouvelle génération d’entrepreneures, revendiquent une maternité plus directe, plus ancrée, plus consciente…mais il faudrait que cela soit possible à mettre en place, de façon pragmatique.
Elles aspirent à retrouver une proximité, un attachement, un soin mutuel. À ne plus déléguer systématiquement ce lien précieux. Parce qu’élever un enfant, c’est aussi se transformer, s’honorer, et écrire l’histoire autrement.
Quand Rihanna refuse une nounou, elle ne condamne pas celles qui en ont une. Elle pose une question : Que voulons-nous vivre dans notre maternité ?
Elle nous invite à réfléchir à notre place, à notre pouvoir, à notre liberté. Et à la beauté d’élever, chaque jour, un enfant avec nos propres bras, nos propres mots, notre propre amour.