Quand les femmes africaines s’unissent, elles déplacent des montagnes.

Au-delà des discours et des postures, il existe une force silencieuse, collective, et profondément transformatrice : celle des femmes africaines qui choisissent de s’unir. Lorsqu’elles croisent leurs parcours, mettent en commun leurs compétences, et unissent leurs visions. Lorsqu’elles ne cherchent pas à s’opposer aux hommes, mais à bâtir avec eux. Ce sont des femmes d’action, de conviction, de transmission.

À l’image d’Euphrasie Kouassi Yao, ex-ministre ivoirienne et infatigable cheffe d’orchestre d’évènements qui valorisent l’évolution des sociétés lorsque femmes et hommes avancent côte à côte. Ou encore d’Élisabeth Moreno, ancienne ministre française et entrepreneure, dont le parcours inspire l’excellence et l’audace. Tout comme Prescillia Avenel Delpha, qui a su, au sein de Trace TV, transformer l’expérience médiatique en un levier d’impact et de représentativité.

Ces figures emblématiques ne sont pas seules. George Axelle Broussillon Matschinga, femme de stratégie et de vision dans les domaines du numérique et de l’inclusion ; Séphora Kodjo, entrepreneure engagée dans la valorisation des talents et de l’innovation sociale ; Valérie Ayena, ancienne mannequin internationale et lauréate de la bourse Jeune Entrepreneuse Cameroun ; Chrystele Sanon, fondatrice de Qwampus en France, qui redéfinit les dynamiques d’apprentissage et d’émancipation ; Salwa Petersen, fondatrice de Cheribe Beauty au Tchad, qui sublime l’héritage saharien avec un regard moderne ; ou encore Andrea Bomo, fondatrice au Canada de la marque holistique Ann & Eli Apothecary, ancrée dans l’identité afrodescendante et le soin naturel…

Ces femmes n’élèvent pas la voix pour dominer. Elles tissent, construisent, relient. Ensemble. Pour faire éclore un modèle de société dans lequel les réussites ne sont pas genrées mais partagées. Leur démarche n’est pas militante, elle est fondatrice : elles montrent qu’un monde plus équitable se bâtit par la coopération, la reconnaissance mutuelle et l’ambition commune.

Cet article est une traversée au cœur de cette alliance féminine, transcontinentale et intergénérationnelle, qui bâtit sans bruit les ponts de demain.

Pour Prescillia Avenel-Delphales défis spécifiques et le parcours de résilience

En tant que femme afro-descendante, « est teinté d’un profond sentiment de solitude, particulièrement marqué. Résultat : on avance souvent sans boussole, pour palier ce sentiment d’être seule face aux défis. J’ai donc appris à tisser des liens, à fédérer des talents afro entre l’Afrique et la diaspora, à mettre en lumière des modèles positifs. »

Élisabeth Moreno, elle, veut détruire le plafond de verre , « car il est toujours là ! Et il est souvent doublé d’un « plafond de verre teinté », où les stéréotypes de genre et d’ethnie s’additionnent. » elle parle aussi de la solitude : « celle d’être “la seule” dans une salle, un board, un comité de direction. Celle de devoir prouver deux fois plus pour être reconnue à moitié. ». Pour palier à tout ce poids, il faut « L’audace, qui n’est pas l’absence de peur ; mais plutôt le choix d’avancer malgré la peur. »« Tu n’as pas à t’excuser d’être là. Tu es déjà légitime. »

Euphrasie Kouassi Yao, insiste sur le manque de confiance comme frein majeur. « Les  clefs des défis les plus urgents pour les femmes africaines, se cachent dans la confiance en elles-mêmes. Elles doivent oser et valoriser leurs compétences. » Selon elle « Un simple discours féministe ne marche pas, car il y a cassure avec les structures traditionnelles. Il faut une stratégie qui unisse. » C’est la raison pour laquelle dans sa structure « Nous refusons de parler dans le vide comme de simples défenseurs du droit des femmes » dit-elle. « Nos stratégies ont des résultats prouvés par la recherche et les statistiques. » Et les recherches le prouvent « Nous avons atteint un point de non-retour : les femmes épanouies ne retourneront pas en arrière. »

Prescillia Avenel Delpha prône un leviers d’action pour un entrepreneuriat plus inclusif via une visibilité qui fasse véritablement rayonner les projets afrodescendants, afin qu’ils accèdent à des financements adaptés, notamment à travers des micro-investissements décidés par des jurys représentatifs et s’appuie sur des réseaux panafricains pour renforcer la connectivité entre l’Afrique et sa diaspora.

Une nouvelle génération de femmes leaders se lève

D’Avenel-Delpha qui parle d’une jeunesse afro qui ne choisit plus entre croissance et impact, entre culture et innovation ; à Elisabeth Moreno qui cite des femmes emblématiques comme Aya Nakamura, Clarisse Agbegnenou, Fatoumata Kebe, soulignant un leadership pluriel, aligné avec des identités complexes. Kouassi Yao, elle, affirme que les femmes africaines ont atteint un point de non-retour : elles ne reviendront pas en arrière.

Ensemble, elle portent un message aux jeunes femmes afrodescendantes

Ce message incite à créer ses propres outils, ne pas attendre l’autorisation d’entreprendre. N’attends pas d’être prête. S’entourer d’une tribu, de personnes sures. Investie en soi-même, et transforme tl différence en force.

Et surtout : Oser ! Valoriser et se souvenir que le pouvoir de transformation est déjà entre les mains des hommes et femmes d’impact.

Ces figures engagées, à la croisée des mondes politique, entrepreneurial et académique, nous montrent qu’il existe autant de manières d’incarner un leadership afrodescendant que de parcours de femmes. Elles posent les bases d’un futur plus inclusif, mais appellent toutes à une responsabilité partagée : celle d’un changement systémique et collectif.